Entrelacer. Collections du MUba

04 avril > 01 septembre 2025

Présentation générale de l'exposition

Plusieurs fils tissent l’histoire du MUba Eugène Leroy, celui d’une collection commencée il y a plus de 150 ans, celui d’un bâtiment, un hôtel particulier transformé en musée dans les années 1930, celui de ses expositions présentées aux publics depuis les années 1950, celui, enfin, d’une donation qui en a changé le nom. Entrelacés, ils définissent un lieu singulier.
Cette exposition fait le point et propose différentes vues sur les collections. La première galerie «  Voir en peinture  » invite à suivre un fil historique, celui d’une sélection de peintures depuis le 17ème siècle, cœur vivant du musée des Beaux-Arts, et de la formation de cette collection depuis les années 1860. Le peintre Eugène Leroy y occupe une place prépondérante.
Dans la seconde galerie, le rapport entre mouvement et immobilité est le fil conducteur d’un accrochage thématique « Voir, se mouvoir » qui réunit des œuvres d’époques et de natures différentes. Chacun est libre d’y créer son propre parcours, d’observer des liens entre les objets, de réfléchir au cheminement de son regard et de son corps dans l’espace monumental de la « grande nef » du MUba.
À l’étage, à proximité du grand dessin mural de Sol LeWitt, la présentation d’une sélection de belles feuilles du fonds d’arts graphiques constitue le troisième volet de l’exposition.
Que soient, à partir d’elle, tirés de nouveaux fils.

Première partie de l’exposition : « Voir en peinture »

La peinture prédomine dans les collections du musée commencées dans les années 1860 et enrichies depuis par des achats, des dons et des dépôts. Dans l’espace central de la galerie, une sélection de peintures est exposée dans un parcours chronologique débutant au 17ème siècle.
Cette présentation permet de suivre ce médium au fil de l’histoire, de l’évolution des techniques, des sujets, du rapport à l’image représentée dans des contextes historiques bien divers. D’une œuvre à l’autre, elle souligne les qualités de composition, de dessin, elle met en lumière la recherche sur le format, la matière ou la couleur.
Courte et intense, cette traversée suggère des similarités et des divergences, des continuités et des ruptures et ménage des contrepoints  visuels, Dès l’entrée de la galerie, l’œil circule d’une nature morte de Michel Bouillon (17ème siècle) à un paysage de Gustave Courbet (19ème siècle) à une composition abstraite de Marc Devade (20ème siècle).
L’accrochage est de fait partiel et partial : il s’agit d’un regard sur un ensemble large mais non encyclopédique. La collection du MUba est constituée d’artistes et d’œuvres singuliers, citons le Portrait de ma concierge de Jean Fautrier, de maîtres et d’artistes moins célèbres, rassemblés à la faveur de choix et d’opportunités.
Les salles attenantes évoquent quant à elles l’histoire tout aussi singulière de la formation de cette collection, dont la donation d’œuvres du peintre Eugène Leroy, en 2009, est l’une des principales étapes.

Deuxième partie de l’exposition : « Voir, se mouvoir »

La présentation toujours renouvelée des collections, dans des accrochages expérimentant de nouvelles relations entre les œuvres, est l’un des partis pris par le musée depuis les années 1990. L’accrochage proposé ici met en tension l’immobilité et le mouvement, soit l’un des rapports les plus intéressants de l’histoire de l’art.
Une peinture, une sculpture, un dessin ou une gravure ont d’abord été des objets fixes. Les artistes ont, de tout temps, cherché à y donner l’illusion du mouvement par des moyens variés : en agitant un vêtement, en faisant vibrer la touche, en dynamisant le paysage autour d’un protagoniste en déplacement. Beaucoup d’œuvres de la collection figurent des actions, collectives ou individuelles, réelles ou mythiques. Certaines jouent du contraste entre personnages en action et personnages au repos, d’autres de la confrontation entre immobilité de l’objet d’art et déambulation du spectateur.
Au 20ème siècle, la peinture, la sculpture ont été littéralement mises en mouvement, et les procédés inventés pour suggérer l’action dans des œuvres immobiles renouvelés. Un effet de mouvement n’est pas toujours produit par des figures représentées. Il peut être créé par le rythme, ou la disposition d’éléments de composition abstraits. Les échanges entre arts plastiques et arts vivants ont eux aussi été fondamentaux. Parce qu’elles explorent le déplacement, la stature debout, le rapport entre équilibre et déséquilibre, certaines des œuvres montrées ici peuvent servir d’appui à l’expérience du corps dans l’espace.
Le visiteur est invité à parcourir librement la galerie pour observer ce qui se produit dans les œuvres, entre les œuvres, entre les œuvres et les mouvements de son propre corps. L’accrochage intègre de généreux prêts d’institutions partenaires  et d’artistes, que le MUba remercie pour leur contribution.

Entrelacer Lethiere
Guillaume Guillon Lethière, La Chasse de Didon (détail), 1819, dépôt du musée du Louvre
Entrelacer LeWitt
Sol LeWitt, Sans titre, Wall drawing 659 (détail), 1990, MUba Eugène Leroy © Ellénore Lemattre

Avec les œuvres de Henri-Georges Adam, Geneviève Asse, Martin Barré, Cécile Bart, Georg Baselitz, James Bishop, Christian Bonnefoi, Guillaume Bruère, Eugène Carrière, Marc Chagall, Noël Nicolas Coypel, Richard Deacon, Robert Delporte, Marc Devade, Eugène Dodeigne, Pierre Dunoyer, Jean Fautrier, Claude Garache, Marcel Gromaire, Eugène Leroy, Guillaume Guillon Lethière, Madeleine Jouvray, Jean-François Millet, Aurélie Nemours, Markus Raetz, Theodore Rombouts, Marc Ronet, Aegidius Sadeler, Antonio Semeraro, Théophile Alexandre Steinlen.

Dossier de presse - Entrelacer. Collections du MUba

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